Les travaux sur le réseau d'eau potable

Le Service public de l’eau gère un patrimoine industriel de grande envergure, permettant d’alimenter en toute sécurité près d’un Francilien sur deux. Le maintien de l’excellent niveau de qualité et de sécurité sanitaire nécessite des investissements lourds sur plusieurs années.

Sur les plus de 8 000 km de canalisations, le rendement du réseau du SEDIF atteint 90,4% (en 2022) ce qui témoigne du haut niveau de performance de son réseau mais aussi des efforts importants mis en œuvre par le SEDIF pour préserver et améliorer son patrimoine. 


➡️ Concernant les conduites de transport : elles cassent rarement mais peuvent occasionner des dommages importants aux personnes et aux biens et fragiliser le réseau de transport le temps de l’indisponibilité de la conduite. Ces conduites sont en outre difficiles à réparer, compte tenu des diamètres, de leur localisation sous des voies fortement circulées, à des profondeurs qui peuvent être importantes. En 2023, 10,8 M d’€ HT ont été consacrés à leur renouvellement

➡️ Concernant les conduites de distribution : elles représentent l’essentiel du linéaire (environ 7 200 km) avec des taux de casse plus élevés. En 2023, pour un budget de 36,7 M d’€ HT, ce sont 49 km de réseau de distribution qui ont été renouvelés, dans le but de diminuer ce nombre de casse et de fuites annuelles et d’anticiper les importants besoins d’investissements futurs de renouvellement, notamment du fait du pic de construction des années 1930.  

 

Depuis 2020, le programme de renouvellement des canalisations de distribution fait l'objet d'un co-financement par la Banque de Développement du Conseil de l'Europe (CEB).

Le SEDIF fait appel aux techniques de pose sans tranchée à hauteur de 15 % pour le renouvellement des conduites de distribution et dès que cela est possible pour les conduites de transport. Ces techniques minimisent l'impact des travaux sur les chaussées et réduisent considérablement les nuisances pour les riverains.

💧 Au global, en ajoutant au renouvellement opéré par le SEDIF, les travaux délégués et les dévoiements liés aux tiers, le Service public de l'eau renouvelle 1% de son linéaire par an.

Enquêtes de satisfaction travaux

Les travaux de sectorisation

Pour localiser plus rapidement les fuites non visibles, garantir et améliorer son rendement de réseau, le SEDIF a choisi de sectoriser ce dernier pour mieux le surveiller. Les travaux, lancés en 2019, se poursuivent à un bon rythme. Le rendement est l’indicateur de référence pour mesurer la performance d’un réseau d’eau potable. Il est le rapport entre le volume d’eau consommé à la fois par les usagers (particuliers, industriels et par le service de l’eau pour la gestion du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau potable introduit dans le réseau de distribution.

Moins il y a de fuites, plus le rendement est élevé. De fait, maîtriser le rendement du réseau permet de diminuer les prélèvements dans les ressources en eau.

En zone urbaine, la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 fixe un seuil minimal de 85% de rendement. Avec un rendement de 90,4% en 2022, le SEDIF se situe parmi les services publics d’eau les plus performants en France (la moyenne nationale est d'environ 80%). Pour maintenir ce rendement de haut niveau, le SEDIF, en complément de l’action de son délégataire - chargé de rechercher et de réparer les fuites - déploie la sectorisation de son réseau.

Sectoriser pour mieux analyser

La sectorisation consiste à instrumenter et à cloisonner le réseau pour créer des secteurs sur lesquels les volumes entrants, sortants et mis en distribution sont mesurés en continu grâce à des débitmètres.

Le suivi et l’analyse des données issues de la sectorisation et de la télérelève permettent alors de localiser précisément les pertes sur chacun des secteurs et de prioriser ainsi les actions/réactions d’exploitation comme les recherches de fuites non visibles.

La traque aux fuites

Depuis 2020, le Service public de l’eau a mis en place un algorithme permettant de calculer le rendement quotidien du réseau pour l’optimiser. Les millions de données de la télérelève et de la surveillance du réseau (débit, pression, compteurs) sont injectées en continu dans un module de calcul spécifique du ServO.

Ainsi, il est possible de suivre l’évolution journalière des pertes en distribution sur la totalité du territoire et d’établir des bilans secteur par secteur afin d’orienter sur le terrain, de manière plus efficace, la recherche active de fuite et économiser des volumes perdus pour une meilleure gestion de la ressource en eau.