Prospective "Eau" : le SEDIF engage un partenariat avec le BRGM

Dernière mise à jour :  mardi 17 octobre 2023
La prise d’eau de l’usine de Méry-sur-Oise.
La prise d’eau de l’usine de Méry-sur-Oise.

L’actualité récente nous rappelle avec force les conséquences des changements climatiques sur la ressource en eau. Les évènements rencontrés en Île-de-France tels les épisodes de sécheresse en 2022 et 2023 ainsi que les évènements à venir ont et auront une incidence certaine sur le cycle de l’eau.

Le projet Explore 2070, porté par la direction de l’eau et de la biodiversité du ministère en charge de l’écologie entre juin 2010 et octobre 2012, avec pour objectifs l’évaluation à l’échelle nationale des impacts du changement climatique sur les milieux aquatiques et la ressource en eau à l’échéance 2070 ainsi que l’élaboration et l’évaluation des stratégies d’adaptation, confirme la situation. Les résultats obtenus indiquent, à cet horizon, une baisse générale de la recharge en eau comprise entre 10 et 25 %.

Les ressources en eau devraient donc diminuer sensiblement de manière générale de 10 à 30 % selon les différents scénarios. Cette diminution entraînerait une baisse des débits d’étiage des cours d’eau. Un rapport récent de la cour des comptes (voir encadré) fait l’état des lieux de la situation en France en matière de gestion dans ce contexte.

La question de la suffisance de la ressource d’un point de vue quantitatif mais aussi qualitatif sur des horizons de long termes (2050 et 2100) se pose dès à présent. En qualité de service public, il y a lieu de s'interroger sur les impacts de ces changements sur les ressources en eau principales du syndicat : la Seine, la Marne et l’Oise.

Lancement d'un programme scientifique

En ce sens, le SEDIF s’est engagé dans un partenariat avec le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) qui a notamment été associé à l’étude Explore 2070.

Un premier programme scientifique débutera ce mois-ci pour une durée de 2 ans, par un travail d’état des lieux consistant en la collecte et le traitement des données puis un travail de modélisation des deux bassins versants de la Marne et de l’Oise.

Pour le Bassin versant de la Seine, le travail se révèle plus complexe du fait du grand nombre d’acteurs et d’activités associées. Le travail consistera en un état des lieux (acteurs présents, études engagées, etc.) en vue d’une étude multi-partenariale.