Les DEFIS du SEDIF : sectoriser le réseau pour mieux préserver la ressource

Dernière mise à jour :  mardi 31 janvier 2023
Deux ingénieurs du SEDIF regardant une canalisation d'eau potable
L'équipe Performance réseau du SEDIF le 25 janvier 2023 à Clichy (92).

Pour localiser plus rapidement les fuites, garantir et améliorer son rendement, le SEDIF sectorise son réseau de 8000 km pour mieux le surveiller. Découvrez le reportage vidéo tourné à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine.

Les travaux de sectorisation, lancés fin 2019, se poursuivent actuellement à un bon rythme. Le rendement est l’indicateur de référence pour mesurer la performance d’un réseau d’eau potable. Il est le rapport entre le volume d’eau consommé à la fois par les usagers (particuliers, industriels et par le service de l’eau pour la gestion du dispositif d'eau potable) et le volume d'eau potable introduit dans le réseau de distribution.

 

Moins il y a de fuites, plus le rendement est élevé. De fait, maîtriser le rendement du réseau permet de diminuer les prélèvements dans les ressources en eau. Avec un rendement de 90,44% en 2021, le SEDIF se situe parmi les services publics d’eau les plus performants en France. Pour maintenir ce rendement de haut niveau, le Syndicat, en complément de l’action de son délégataire, déploie la sectorisation de son réseau.

 

Cela consiste à instrumenter et à cloisonner le réseau pour créer des secteurs sur lesquels les volumes entrants, sortants et mis en distribution sont mesurés en continu grâce à des débitmètres. Le suivi et l’analyse des données issues de la sectorisation et de la télérelève permettent alors de localiser précisément les pertes sur chacun des secteurs et de prioriser ainsi les actions/réactions d’exploitation comme les recherches de fuites non visibles.

150 000 m3 économisés par an sur le secteur

L’objectif des travaux en cours à Clichy-la-Garenne (92) est de créer, sur une conduite de 1000 mm de diamètre, un ouvrage enterré et visitable appelé « chambre de comptage ». Cette dernière abrite une vanne de modulation de pression, un débitmètre ainsi que des capteurs de pression. Les données de ces équipements seront transmises en temps réel au poste de pilotage de l’usine principale de production d'eau potable de Méry-sur-Oise.

 

L’installation du débitmètre, couplés à deux autres plus petits en limite de Saint-Ouen, permettra de fiabiliser les volumes transitant sur les communes de Clichy et Levallois-Perret. Ainsi les fuites sur le réseau pourront être identifiées et réparées plus rapidement et le rendement du réseau sera amélioré. Les équipements de modulation et de mesure de la pression permettront de gérer la pression sur les communes en fonction de la demande locale en eau.

 

Ainsi, la pression moyenne dans cette zone pourra être abaissée ce qui permettra de préserver le réseau ainsi que les équipements des usagers. Cette baisse de pression va permettre d’économiser plus de 150 000 m3/an (soit 60 piscines olympique) sur les deux communes.

La plus grosse vanne de modulation posée en France

Ce chantier est un des plus important du programme de sectorisation de par les dimensions de l’ouvrage à créer (7,3 m de longueur sur 3,1 m de largeur et d’une profondeur de 5,1 m) et de la taille de la canalisation à équiper (DN 1000).

 

Les dimensions de terrassement sont donc exceptionnelles et nécessitent des moyens importants. Par ailleurs, la ligne de montage, qui comprend un débitmètre électromagnétique, un joint de démontage, une vanne de sectionnement et des capteurs de pression, est très complexe compte-tenu de la taille des équipements à installer. Il s’agit de la plus grosse vanne de modulation posée en France.