Insee-SEDIF : une étude commune pour mieux connaître nos usagers

Dernière mise à jour :  vendredi 13 octobre 2023

Début 2023, le SEDIF a lancé, en coopération avec l’Insee, une étude sur les ménages de son territoire. L’objectif de cette étude est de mieux connaître nos usagers – dont 75% vivent en habitat collectif – et leurs habitudes de consommation d’eau potable. Découvrez les principaux enseignements.

Dans le cadre de l’étude, l'Insee a exploité des données sociales qui permettent d'établir le profil des ménages du territoire. De son côté, le SEDIF a transmis les consommations facturées aux particuliers par commune pour l’année 2019, que l'Insee a croisé avec celles du recensement de 2019, les a analysées à l’échelle des "Îlots Regroupés d’Information Statistique" (IRIS), découpage infra communal pour les communes au-delà de 5000 habitants.

Qui sont nos usagers ?

  • 1 635 000 ménages composés de 2,36  personnes résident sur les communes du SEDIF (2,33 en IDF) ;
  • 29 % des ménages ont entre 30 et 49 ans (28 % en IDF) ; 
  • 50 % sont en couple (dont 30% avec enfants) - 35.5 % des personnes vivant seules - 12 % des familles monoparentales ;
  • 47 % sont propriétaires et 51 % sont locataires dont 24 % en logement social ;
  • 50 % sont actifs et 15% retraités.

En résumé, une population plus jeune que la moyenne de l’Île-de-France, qui vit majoritairement en appartement, avec une densité de population élevée (5 328 habitants/ km² contre 1 022 habitants/km² pour la région).

Les consommations d'eau : 1,5% du revenu médian des ménages d'IDF

L’habitat et le niveau de vie sont les principaux facteurs qui font varier la consommation. Dans les quartiers où les niveaux de vie médians sont les plus élevés (de 30 224 à 59 280 € par an), les résidents ont une consommation moyenne de 120 litres par jour contre 88 litres par jour dans les quartiers où les niveaux de vie médians sont les plus faibles (de 9425 à 19 522 € par an).

Le lien entre revenus et consommation d’eau n’est pas systématique. En effet,dans les communes du sud des Hauts-de-Seine, les habitants bénéficient en moyenne d’un niveau de vie élevé mais, pour autant, ont de faibles consommations d’eau.

Et l'eau en bouteille ?

Les dépenses d’achat d’eau en bouteille sur le territoire du SEDIF, ramenées à la population, s’élèvent à 74 € par personne soit 0.2% du budget du ménage. Là aussi, le niveau de vie et la catégorie socioprofessionnelle (CSP) influent fortement sur ces achats : 100 € annuels pour un cadre et 31 € pour un employé.

À noter que 21% des consommateurs d’eau en bouteille (toutes CSP confondues) résidant sur les communes du SEDIF dépensent en moyenne 443 € par an pour l’achat d’eau en bouteille. Ce budget annuel est bien supérieur à celui de l’eau du robinet ! La promotion de l’eau du robinet comme eau de boisson est un enjeu important, tant écologique qu’économique pour notre territoire et nos usagers.

Même ceux qui en consomment le moins pourraient économiser 31 € en moyenne par an (soit l’équivalent de plus de 6 000 litres d’eau du robinet !) en abandonnant l’eau en bouteille. Il reste à lever les freins à la consommation d’eau du robinet en rassurant sur sa qualité, en multipliant les actions de sensibilisation et en améliorant les qualités organoleptiques de l’eau.

🚰 Chiffres-clés : 100 litres consommés par jour & par personne, bien en-dessous des références nationales habituelles

Les données nationales diffusées par le SISPEA donnent une consommation de 147 litres par jour et par personne.

Le travail effectué avec l'Insee a permis d’isoler les données propres à la consommation des particuliers et d’évaluer plus finement leur consommation réaliste, soit 100 litres par jour et par personne, ce qui représente 86 m³ par an pour un foyer moyen de notre territoire, bien en-dessous du standard national de 120 m³/an.