Assises du Grand Paris : le SEDIF s'engage pour relever le défi de la gestion de l'eau

Dernière mise à jour :  mercredi 22 novembre 2023
De gauche à droite : Anne Pelletier Le Barbier, vice-présidente du SEDIF, François-Marie Didier, président du SIAAP, Julien Gagliardi, journaliste-animateur de la table-ronde et Chantal Durand, vice-présidente de Seine Grands Lacs.

Le SEDIF, le SIAAP et l’EPTB Seine Grands Lacs ont formulé, dans le cadre des premières Assises du Grand Paris organisées le 14 novembre 2023 à la Maison de l'Océan, une série de propositions pour accélérer la décarbonation de l’Ile-de-France. Ces trois acteurs majeurs prennent aussi, à cette occasion, une série d’engagements pour le climat et la ressource en eau.

A l'occasion d'une table-ronde sur la thématique de l’engagement des opérateurs pour faire face à la baisse de l’étiage, le SEDIF a formulé ses propositions par l'intermédiaire d'Anne Pelletier Le Barbier, maire de Bièvres et vice-présidente du Syndicat. Pour cet événement, elle était entourée de François-Marie Didier, président du SIAAP et de Chantal Durand, vice-présidente de Seine Grands Lacs.

Des engagements communs et des synergies à renforcer

  • Développer la production et l'auto-consommation d'énergies renouvelables

Le SIAAP comme le SEDIF proposent d'accroître la production d’énergies renouvelables sur leurs installations. La promotion des énergies renouvelables issues du traitement des eaux usées est dans l’ADN du SIAAP depuis 1940, avec le démarrage de l’unité de méthanisation des boues sur l’usine de Seine aval. Aujourd’hui, la production de biogaz sur les usines permet de couvrir 50 % des besoins annuels du syndicat en énergie, en générant de l’électricité par cogénération ou en produisant de la chaleur. Pour aller plus loin, le SIAAP s’engage à contribuer à la diminution de l’empreinte carbone des Franciliens en produisant une énergie renouvelable à destination du territoire.

Le SEDIF propose également de promouvoir les énergies renouvelables sur ses installations industrielles d’ici à 2030 et de favoriser l’autoconsommation. Ainsi, le syndicat accompagne tous les nouveaux projets d’unités fonctionnelles d’un volet solarisation.

 

  • Créer des synergies avec les acteurs publics du cycle de l'eau

Les trois acteurs souhaitent partager leurs visions en termes d’innovation, pour réduire l’empreinte environnementale de traitement des eaux urbaines et de potabilisation des eaux, mais également renforcer la solidarité entre l’amont et l’aval, le petit et le grand cycle de l’eau. Le SIAAP et le SEDIF s’engagent ensemble pour mieux appréhender le transfert de l’eau à l’échelle du cycle de l’eau. Un partenariat de cinq ans a été signé en 2023 pour promouvoir de nouvelles méthodes de suivi de la qualité des eaux de surface et des effluents de la ville, mais également pour mieux appréhender l’efficacité des filières actuelles et à venir vis-à-vis des polluants émergents.

Ainsi, le SIAAP et le SEDIF partagent la volonté de densifier leurs relations partenariales avec les acteurs de l’amont du bassin, et notamment avec l’EPTB Seine Grands Lacs dont l’action sur la gestion des flux d’eau, avec 850 millions de m³ de capacité de stockage en vue de protéger la région Capitale des inondations ou soutenir l’étiage, est déterminante sur la ressource.

 

Découvrez le replay des Assises - 8:21:57 - Enjeux de l’eau - Les opérateurs face à la baisse de l’étiage :

Le SEDIF s'engage : nos propositions

  • Réduire les consommations énergétiques et déployer la récupération de chaleur sur les installations

Le SEDIF s’engage à mener, dans les deux ans après le démarrage de la nouvelle concession au 1er janvier 2025, un audit sur ses installations industrielles, puis à lancer un plan d’actions. Il s’engage également à réduire les consommations énergétiques sur tous les projets de rénovation ou de construction de nouvelles unités fonctionnelles. Une étude est par ailleurs confiée au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pour rechercher des partenariats sur des projets de géothermie dans les nappes de l’Albien et de l’Yprésien. 

 

  • Intégrer les solutions fondées sur la nature

Le SEDIF s’engage également à désimperméabiliser les surfaces sur des sites industriels. Deux sites par an seront étudiés et s’ajoutent à tous les projets en cours qui intègrent systématiquement des choix de traitement des eaux pluviales à la parcelle (voiries, réservoirs, noues, etc.). Le Syndicat s’engage également dans la réalisation de puits de carbone : 1 300 arbres seront plantés sur les sites du SEDIF d’ici 2026. Il favorisera la biodiversité sur tous les sites : un inventaire faune/flore sur l’ensemble de son patrimoine sera réalisé d’ici 2026.

 

  • Renforcer les actions de communication & de sensibilisation de ses usagers en vue de la sobriété

Le SEDIF intensifiera ses actions envers le jeune public mais aussi envers les communes partenaires, les établissements publics territoriaux et des intercommunalités. Le SEDIF a introduit par ailleurs, dans le cahier des charges de sa future concession de service public de l’eau, la mise en place d’« Ambassadeurs de l’eau » présents sur tout le territoire et en mesure d’inciter, au sein même  des quartiers, la consommation d’eau du robinet et de réduire les consommations.

 

  • Préserver les ressources en eau

Le SEDIF s’est engagé à mener une étude d’aires d'alimentation de captage pour les ressources superficielles du bassin versant de la Seine, la Marne et l’Oise au 1er trimestre 2024, et lance en 2023 une étude de préfiguration de mise en place de paiement pour services environnementaux (PSE), sur la nappe souterraine des calcaires de Champigny dans le cadre du plan d’actions « Terre & Eau 2025 ».